Cette étude présente un haut potentiel de réduction du fardeau du cancer pour les personnes et les systèmes de santé. Les personnes touchées par le cancer (PTC) reçoivent des soins de spécialités multiples dans différents lieux et de nombreuses interventions simultanées ou différées. Elles subissent le fonctionnement en silos professionnels et organisationnels. En résultent des délais d’accès indus, besoins non comblés, expérience de soins et résultats cliniques non optimaux ainsi que des coûts humains et financiers pour les PTC et les systèmes de santé. L’organisation en réseau est préconisée par les programmes nationaux de lutte contre le cancer de plusieurs pays incluant le Canada pour coordonner les actions pour résoudre les problèmes de fragmentation. Ces réseaux promettent la création de valeur se traduisant par de meilleurs résultats et expériences cliniques pour chaque dollar investi. Les variations dans les résultats des réseaux et les facteurs qui les expliquent sont documentés. Cependant, les actions de l’ensemble des intervenants de la santé vers un but commun sont peu étudiées et encore mal comprises. Le Réseau de cancérologie du Québec offre l’opportunité de mieux comprendre comment la gouvernance produit ses effets en milieu naturel.
Cette étude vise à analyser comment, pourquoi, par qui, pour qui et dans quelles conditions les actions de l’ensemble dans le réseau contribuent à transformer les pratiques cliniques et de gestion et à produire des effets à valeur ajoutée pour les PTC et le système de santé. Pour ce faire, l’équipe entendra la voix des divers intervenants à travers des entrevues et des questionnaires. Ils analyseront aussi les coûts liés à l’utilisation des services. Ce projet produira des informations inédites, rapidement utilisables par les responsables des réseaux pour orienter les décisions vers des résultats santé optimisés en réduisant la toxicité économique du cancer.