Grâce à la recherche, de plus en plus d’enfants survivent à un diagnostic de cancer. Toutefois, la survie a un prix. Autrefois ignoré, l’impact à long terme des traitements est maintenant reconnu comme un problème majeur des survivants.
En effet, à l’âge adulte, les survivants du cancer de l’enfant sont près de 4 fois plus à risque de développer une maladie cardiovasculaire ou de mourir de manière prématurée d’un problème cardiaque. Ils sont plus à risque de développer l’obésité, l’hypertension artérielle, le diabète de type 2 et les dyslipidémies. Alors que le mode de vie influence grandement ces facteurs de risque, la majorité des patients et leur famille sont très peu informés sur la question lors de leur passage dans la trajectoire de soins.
Nous avons démontré la faisabilité d’offrir un programme personnalisé d’interventions précoces sur le mode de vie (nutrition, activité physique et support psychosocial) pour les patients pédiatriques nouvellement diagnostiqués d’un cancer (projet VIE). Nous proposons de tester la faisabilité d’implanter ce programme à travers le Québec dans un programme que nous avons nommé VIE-Qc. Nous pensons que d’intervenir dès le diagnostic sera bénéfique pour les patients.
Le premier objectif de notre projet est d’adapter du matériel éducatif afin de mieux informer les patients et les familles sur l’importance d’adopter un mode de vie sain. Cette étape sera réalisée de concert avec nos patients partenaires, qui connaissent bien la réalité de l’impact des traitements du cancer chez l’enfant, afin de valider la pertinence et la compréhension du contenu. Nous voulons aussi créer une boîte à outils pour la formation des professionnels de santé afin de faciliter le développement des interventions dans les autres centres.
Par la suite, nous voulons évaluer le processus d’implantation et la faisabilité d’un tel projet au niveau provincial. L’impact du projet sur les patients et les familles sera évalué en fonction de leur satisfaction à l’égard du programme et des soins qu’ils ont reçus, ainsi que de certains déterminants de santé. Nous évaluerons également la satisfaction des professionnels de la santé vis-à-vis la formation reçue.
À long terme, cela pourrait permettre d’améliorer la santé des survivants du cancer pédiatrique et d’améliorer les soins prodigués aux patients.