Le cancer de l’ovaire est la cinquième cause de décès en Amérique du Nord et le deuxième cancer gynécologique le plus courant. Largement asymptomatique, plus de 70% des patientes atteintes sont diagnostiquées à un stade avancé de la maladie, où le taux de survie après cinq ans se situe aux environ de 40%. Le traitement du cancer de l’ovaire consiste en une combinaison de chirurgie et de chimiothérapie. Beaucoup de femmes répondent positivement au traitement initial, mais la plupart vont récidiver et mourir. L’objectif du projet est d’améliorer les modalités de traitement actuelles du cancer de l’ovaire pour garantir une meilleure survie et qualité de vie. L’équipe a passé les deux dernières décennies à étudier le cancer de l’ovaire, à développer des modèles de lignées cellulaires de la maladie et à assembler l’une des plus grandes banques de tumeurs dans le cancer de l’ovaire.
Collectivement, leur recherche pointe vers un «talon d’Achille» lié à la stabilité et à la réparation des chromosomes dans les cellules cancéreuses de l’ovaire qu’ils exploiteront pour identifier de nouvelles avenues thérapeutiques. Leur approche est basée sur de nouveaux médicaments qu’ils ont développés contre un gène cible appelé Ran qui protège les cellules cancéreuses avec des défauts chromosomiques ainsi que des médicaments bloquant la réparation des chromosomes qui sont en cours d’essais cliniques ou déjà approuvés. L’équipe est particulièrement intéressée aux médicaments qui ciblent une protéine appelée PARP, qui sont déjà incorporés dans le traitement du cancer de l’ovaire, ainsi qu’aux médicaments qui influencent un phénomène cellulaire appelé sénescence, un vieillissement cellulaire prématuré causé par des médicaments anticancéreux qui semble être important lorsque les cellules cancéreuses de l’ovaire sont exposées à des agents thérapeutiques. Comme aucun médicament approuvé à ce jour n’est curatif, ils s’intéressent particulièrement à des associations rationnelles plus efficaces que les monothérapies.
Leur recherche aidera à mieux déterminer les patientes susceptibles de répondre au traitement en fonction des caractéristiques de la tumeur, formant la base de la stratification rationnelle des patientes connues sous le nom de médecine personnalisée. Cette approche a l’avantage d’améliorer les résultats tout en réduisant l’utilisation de médicaments qui ne sont pas efficaces pour certaines patientes, améliorant ainsi la qualité de vie globale chez les femmes en limitant les traitements toxiques inutiles.