Le cancer de la prostate (CaP) est le cancer le plus courant chez les hommes nord-américains. Cependant, alors que le cancer évolue, les patients ne répondent plus aux traitements offerts et le cancer se propagera inévitablement pour causer des métastases, lesquelles sont souvent situées aux os. Afin d’offrir à ces patients des traitements plus efficaces et personnalisés, il faut pouvoir visualiser ces métastases et bien comprendre de quels types de cellules elles sont constituées, lesquelles peuvent être différentes dans un même patient. Actuellement, le suivi des patients repose sur des d’examens d’imagerie (résonance magnétique (IRM) ou tomodensitométrie (TDM)) et de prises de sang pour détecter la hausse de l’antigène prostatique spécifique (PSA), lequel est indicatif de la réapparition de la maladie. Cependant, ces méthodes ne sont pas assez sensibles pour bien identifier le type de cellules impliquées. Ce projet, d’une durée de 3 ans, vise à développer de nouveaux outils en imagerie médicale pour visualiser et mieux caractériser les différentes cellules du cancer de la prostate métastatique et ainsi, mieux traiter les patients. Les outils pour visualiser les cellules sont appelés des traceurs, alors que les outils pour mieux traiter sont appelés des radioligands. Cette nouvelle étude propose donc de faire passer aux patients trois examens d’imagerie (tomographie par émission de positrons (TEP)), chacun avec un traceur différent (PSMA/FDG/OCTREOTATE) pour bien identifier les différents types de cellules.
L’équipe propose dans un autre objectif, de développer les radioligands nécessaire a un meilleur traitement. Grâce à leurs capacités de production et de distribution des traceurs, ce projet novateur pourra être réalisé pour en faire bénéficier les patients des hôpitaux de Sherbrooke (CIUSSSE-CHUS), de Québec (CHUQc-UL) et de Montréal (CHUM, CUSM et CIUSSS-COMTL). Ce projet sera réalisé grâce à l’aide de 100 patients qui voudront participer au projet. Cette étude est possible grâce à l’implication de plus de 36 chercheurs et médecins oeuvrant dans des domaines aussi variés que la radiochimie, la radiothérapie, l’imagerie préclinique et clinique, l’uro-oncologie, la radiologie et pathologie. Cette équipe dynamique, appelée TEMPO (ThEranostics against Metastatic PrOstate cancer) travaillera au développement et la mise en place des traceurs et radioligands pour accélérer la recherche en uro-oncologie. Ce projet est appuyé par des partenaires experts dans le développement des méthodes d’imagerie (CIMS), d’études cliniques (URCE) et des cliniques spécialisées dans le suivi des patients atteints. Les résultats de cette étude clinique seront mis au bénéfice du patient et permettront de mieux identifier les patients éligibles à un traitement plus personnalisé et adapté à l’évolution de leur cancer et d’améliorer leur qualité de vie.